Voici un autre projet qui suive la même démarche que celui d’Anne-Laure. D’après une première analyse du site, une disposition un peu intuitive des espaces vides et pleins va structurer le dialogue entre la parcelle et le contexte. L’étudiant comprends bien que toute intervention dans cet endroit doit contribuer à la construction du tissue urbain à partir de l’hybridation des différents fonctions. Néanmoins, cette diversité doit fournir une identité propre dans le nouveau «quartier». Ici, la forme prend la responsabilité dans la création d’une atmosphère spécifique. Le projet reprend l’image fortement évocative d’une maison traditionnelle avec sa toiture à double pente. Cette sorte de tunnel sera ensuite divisé en étages et «rempli» avec le programme proposé. D’abord, nous voyons qu’il y a un décalage entre un modèle formel avec une échelle de maison individuelle et le contexte dont il fait partie avec une échelle urbain. Le problème n’est pas tout simplement une question de volume, mais aussi de la capacité de réponse aux différentes qualités du site et surtout à la relation entre la «distribution» du programme et la forme.
Pour résoudre ce problème, ce tunnel est divisé dans les deux directions. Il s’agit d’une «décomposition» du volume original pour ainsi arriver à la définition de coupes spécialisés, comme des vraies couples du bateau qui par addition vont composer une masse poreuse qui multiplie les échanges avec l’extérieur et avec les autres bâtiments de la parcelle.
Ainsi, nous pourrons vraiment «écrire» l’architecture comme l’on fait avec la musique. Si nous regardons les plans selon l’addition de plusieurs modules, l’apparence est précisément celle d’une partition qui ensuite trouvera un écho dans l’élévation. C’est un système de notation qui est aussi un système spatial. Les limites de chaque pièce ont été modifiés selon une codification de fonctions liées à un volume minimum qui met en relation les espaces les plus petites avec les espaces communs beaucoup plus grands. Les premiers vont conformer une peu épaisse (chambres, salles de bains, terrasses, serres…) qui protège et gère un dialogue nuancé avec l’extérieur. La forme finale peut être conçu comme un équilibre entre le programme spécifique de chaque propriétaire et les des conditions du contour de chaque «tranche» (vues, soleil, ventilation, niveau…). Des différents matériaux peuvent aussi donner foi des conditions de contact entre l’extérieur et l’intérieur. Une flexibilité de «distribution» que même si hiérarchisée, permet des échanges des pièces entre voisins, donnant aussi la possibilité de modifier la surface de l’appartement dans l’avenir (aussi incorporant les vides et jardin aériens de la peau). Cette même stratégie d’opération continue pour organiser la limite précise entre les pleins et les vides de la parcelle.
0 commentaires → La maison POREUSE, par Camille Gaudillère / Studio 9
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