Le projet fait
une proposition assez risquée par rapport au contexte urbain: quatre tours sont
implantées sur le site, afin de libérer la plus grand parti de la parcelle,
tout en profitant de la hauteur pour établir une relation verticale avec la
ville. Le sujet le plus intéressant est précisément la configuration interne de
la tour, qu’au titre de vrai système spatial, permet résoudre plusieurs
contraints d’une façon cohérente.
1.- Le plan de la
tour reprend la typologie classique de la cour pour développer un volume creux composé
par le dialogue de deux masses avec caractère, fonctionnalité et matérialité
opposées selon deux orientations principales : une première plus fermée en
béton, et une deuxième plus légère en acier. Au moyen d’un travail sage sur la
typologie des unités de logement, la base profite d’une porosité plus grande qui
décroise vers le haut. La cour intérieure se prolonge jusqu’à l’étage -1,
autour duquel le parking prends sa forme. Ainsi, le rez-de-chaussée au niveau
urbain est structuré à partir de quatre "trous" qui établissent une
connexion avec trois nouvelles places proposées (España / Marché / Théâtre) et
organisent les déplacements piétonniers et des voitures.
2.- Les logements sont conformés par l'addition de deux pieces en équerre avec deux étages. Un module fixe (RDC) + un module à longueur variable (1E) sont disposés autour de la cour vert verticale. Une enveloppe continue de béton qui serve aussi comme élément structurel est percée d'une façon rythmique par une fenêtre-type identique. Le périmètre des appartements est laissé libre, tandis que le mobilier et les espaces techniques sont toujours à l’intérieur. Il y a plusieurs types avec des dimensions variables, ce qui permet la porosité décroissante des tours.
Le volume en béton est imbriqué avec un volume en acier qui contient le cœur de communication (ascenseur et escalier) et une grande terrasse appartenant à chaque unité d'habitation. Chaque logement se voit ainsi transformée dans une véritable maison individuelle dans l’air, suivant l'ancienne idée des Immeubles-Villa (1922) de Le Corbusier. Cette peau légère est conçu au moyen des fins poteaux, qui par ses dimensions, sa répétition et sa faible séparation, donnent l’allure d’un tissue métallique presque transparent. Chaque tour peut être différente au moyen des combinaisons variables en hauteur des modules selon les besoins du client, les vues, l'ensoillement ou le contexte proche.
Comme l'on voit sur les coupes ci-dessous faites vers un côté ou l'autre, la superposition sur le site des quatre tours et le caractère contrasté entre les façades opposées de chacune font une promenade urbaine pietonnière très riche à partir de plusieurs stratifications, qui petit à petit, vont nous faire découvrir la ville. La réponse au contexte, même si violente au premier regard, devient nuancé par rapport au la puissance de la tour proposée.
1 commentaires → DENSEcité, par Pietro Romitelli / Studio 7
C'est magnifique!
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